Si vous n’avez pas vécu dans une grotte ces 6 derniers mois, il est très probable que vous ayez déjà rencontré le terme “Blockchain” plusieurs fois : dans un dîner entre amis, au journal télévisé, en réunion le lundi matin ou même sur le mur Facebook de votre cousin qui vient tout juste de rentrer en école de commerce.La Blockchain est l’objet de tous les fantasmes et il faut dire qu’elle a déjà ses nombreux supporters. Cependant, tout le monde en parle mais peu de personnes comprennent vraiment ce qui se cache derrière ce terme anglo-saxon. On sait que ça a un rapport avec le bitcoin et les autres cryptomonnaies, on comprend que ça parle de données, d’informations, de tracking et de confidentialité. On pense aussi que c’est quelque chose pour les “geeks”, les “ingénieurs” ou bien les “hackers” … seulement, ce n’est pas forcément le cas. La Blockchain, c’est aussi quelque chose qui vous concerne.Il faut dire que la Blockchain a beaucoup d’implications et de déploiements. C’est un système décentralisé et basé sur le principe du “peer-to-peer” (soit l’échange entre particuliers), donc iil y a beaucoup de parties actives et c’est pour cela qu’il est parfois difficile de voir la “Big Picture”.Ainsi, beaucoup de fausses idées circulent sur la technologie de la Blockchain et il faut dire que peu de personnes font l’effort d’en comprendre les fondamentaux. Nous allons essayer de réparer cette erreur et on va se donner 5 minutes pour vous faire comprendre la Blockchain. Vous allez impressionner votre cousin et ses copains d’école de commerce.
La Blockchain, c’est une technologie. Une technologie qui permet d’enregistrer et de sécuriser des transactions. Également, ces informations ne peuvent pas être modifiées, ou altérées. C’est la définition que vous devez retenir et la réponse que vous devrez donner la prochaine fois que quelqu’un vous demandera “Qu’est-ce que c’est la Blockchain ?”.
La puissance de la Blockchain réside dans sa définition : elle est une technologie qui permet un stockage infaillible, une transparence entière et une sécurité maximale des informations. À l’heure actuelle, on ne connaît pas de technologie plus transparente, plus sécurisée et plus intègre. Ainsi, elle peut être utilisée pour des tonnes et des tonnes d’applications : pour des actions anti-fraudes, pour des enregistrements de transactions bancaires, pour recenser et identifier des individus, pour pister des actifs, pour suivre les évolutions d’une chaîne logistique, pour élaborer l’inventaire d’une entreprise ou pour enregistrer des décisions propres à la gouvernance d’un pays. Plutôt sympathique, non ?
Hum, pas vraiment. Dire que la Blockchain et le Bitcoin sont la même chose est une information erronée. Cependant, on peut dire que tous les Bitcoins font partie de la Blockchain (mais la Blockchain ne fait pas partie des Bitcoins).
Alors, comment différencier les deux ? En faite, il faut comprendre que la Blockchain est la technologie sous-jacente au Bitcoin. En d’autres termes, le Bitcoin utilise la Blockchain. En réalité, il en est le premier, et pour l’instant le plus célèbre, usage de la technologie de la Blockchain. Mais, nous avons également plus de 3,000 autres cryptomonnaies qui l’utilisent et qui pourraient bien, un jour, détrôner le Bitcoin.
C’est vrai qu’on en entend tout le temps parler. La technologie de la Blockchain est ultra-puissante car elle enlève le besoin de centralisation que l’on trouve dans toutes les applications. Un exemple ? La monnaie que vous utilisez au quotidien. Est-ce que vous vous êtes déjà demandé pourquoi un billet rectangulaire bleu permettait d’acheter 4 places de cinéma ? Car la Banque Centrale Européenne (BCE) nous a dit que ce billet valait 20 euros, et que la loi de l’offre et de la demande (l’offre dépendant de la BCE) a fait le reste. Si les billets dans votre portefeuille ont de la valeur, c’est parce que cette dernière est garantie par une tierce partie (la BCE dans ce cas). Les cryptomonnaies (qui s’appuient sur la technologie de la Blockchain, si vous avez bien suivi) ont fait voler en éclat ce principe : plus de banques, plus d’institutions, plus d’étast. La seule entité qui garantie la valeur de ces cryptomonnaies ? La Blockchain. Ainsi, pas de décisions arbitraires, pas d’informations erronées, pas d’opacité.
Également, vous n’avez plus besoin d’un système centralisé pour assurer vos transactions. Vous n’en pouvez plus des frais de transaction que vous payez chaque fois que vous retirez de l’argent dans un distributeur à l’étranger ? Ils n’existeront plus grâce à la Blockchain. Les banques, qui sont des tierces parties au coeur des systèmes centralisés, se rémunèrent, pas la Blockchain ! Attention cependant, une transaction sur la Blockchain comporte quand même des frais. Ces frais sont variables et dépendent de la crypto-monnaie que vous échangez (car toutes les crypto monnaies n'utilisent pas les mêmes protocoles de création et d'échange). On note également que toutes vos transactions sont sécurisées et enregistrées dans la Blockchain.
Derrière le côté “sécurité” de la Blockchain, se cachent trois aspects : l’immuabilité (les données ne peuvent pas être modifiées après avoir été créées), la transparence (tout le monde peut consulter les différentes transactions et les informations sous-jacentes) et l’autonomie (la Blockchain ne dépend de personne).
Qu’est-ce que cela signifie ? Que personne ne peut changer ou modifier un enregistrement sans que tout le monde ne soit mis au courant.
Cependant, et on doit le rappeler, la sécurité totale n’existe jamais. La Blockchain est une technologie nouvelle et elle est peut-être susceptible de recevoir certaines attaques ultra sophistiquées (les hackers ne manquent pas de ressources)
Oh que oui. Il existe beaucoup de domaines pour lesquels la Blockchain pourrait bien changer la donne. Saviez-vous par exemple que la Blockchain pourrait devenir un moyen pour lutter contre les faux médicaments ?
Les faux médicaments sont un problème qui affectent principalement les pays en voie de développement (il pourrait y avoir jusqu’à 50% de faux médicaments dans certains pays d’Afrique Noire). Ces derniers peuvent avoir un impact très négatif sur la santé des individus qui les consomment. À titre d’information, l’Organisation Mondiale de la Santé estime ainsi à 700.000 le nombre de décès par an provoqués par des médicaments contrefaits.
Grâce à la Blockchain, on pourrait créer une immense base de données où seraient enregistrées les créations et transactions de médicaments. Ainsi, chaque médicament pourrait être pisté et identifié … il serait donc facile de stopper les trafics de faux médicaments. Cependant, il faudrait que tout le monde utilise la même base : régulateurs, pays et laboratoires pharmaceutiques.